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Vieillissement de la population : anticiper la dépendance

L'INSEE a présenté récemment les nouvelles estimations et projections démographiques au niveau de la France métropolitaine. Les chiffres tiennent compte des générations "baby-boomers" nés après la deuxième guerre mondiale, entre 1946 et 1975. Une augmentation importante de la population âgée de plus de 60 ans est à prévoir d'ici 2050, environ 10 millions de plus qu'en 2005, soit 22,3 millions. Le plus fort accroissement sera visible entre les années 2006 et 2035. Par conséquent, c'est également en 2050 que le taux de mortalité sera passablement élevé, lorsque cette même génération atteindra sa neuvième décennie de vie. Inéluctable, le vieillissement général de la population s'inscrit également en raison de l'allongement de la durée de vie (en raison principalement des progrès médicaux et sanitaires). Enfin, il est à noter aussi que les différences de taux de mortalité entre hommes et femmes se sont sensiblement atténuées contrairement aux projections antérieures.

Un changement de loi pour s'adapter à l'évolution démographique
C'est donc toute une partie de la population qui s'avance vers une dépendance certaine. Un fait qui ne peut échapper au gouvernement, lequel doit désormais réfléchir sur la législation et les futurs axes à adopter pour gérer les cas de dépendance futurs. Un texte est donc en consultation, avec les axes-clés suivants : anticipation, adaptation et accompagnement.
Les objectifs sont les suivants :
- Combiner la protection des seniors vulnérables et assurer leur confort
- Répondre aux attentes en matière d'accompagnement, de logement, d'aménagement de transports
- Mettre en place des mesures pour assurer l'assistance lors de perte d'autonomie
- Maintenir la vie citoyenne et sociale des seniors

Pour que ces mesures soient inscrites dans un programme représentatif des besoins à venir, le gouvernement a décider d'appuyer les mesures par un financement solidaire grâce à la CASA : la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie. A hauteur de 645 millions d'euros par année, la CASA permettra de financer les dépenses futures telles que l'aide à domicile, les mesures d'adaptation mais aussi tout ce qui concerne la prévention et l'encouragement à souscrire une assurance dépendance.

Assurer son avenir grâce à un contrat dépendance
On estime que les coûts liés à la dépendance avoisinent environ 1 800 euros par mois à domicile, et même jusqu'à 2 300 euros pour un séjour en maison de retraite ou établissement EHPAD. Avec une participation de l'Etat à hauteur de 450 euros par mois, bien des personnes se retrouvent à court terme dans une situation proche du dénuement, si elles n'ont pris aucune mesure préalable.
Souscrire une assurance dépendance permet d'anticiper les coûts de prise en charge. On distingue plusieurs natures de contrats :
- Le contrat dépendance individuel, signé directement par le souscripteur, qui est l'assuré ou son représentant légal. Il est possible de négocier certaines clauses avec l'assureur.
- L'assurance dépendance collective, souscrite par une mutuelle, une association ou encore une entreprise. L'assuré est uniquement bénéficiaire du contrat dépendance, les termes étant négociés par l'entité juridique qui l'a souscrit.

Quel est le fonctionnement d'un contrat dépendance ?
Dans le cas où l'assuré arrive dans une situation de dépendance manifeste, il pourra percevoir la prestation convenue dans le contrat ; soit une rente mensuelle, soit un capital. Grâce à la mutualisation des risques, les cotisations versées profitent à toutes les personnes ayant souscrit au contrat dépendance. A noter également que les assureurs accompagnent leurs prestations par différentes actions de prévention auprès de leurs assurés. Ces derniers, au moment de percevoir leur rente ou capital, peuvent en disposer comme bon leur semble afin de financer les services qui leurs sont nécessaires, ou une place en établissement adapté.

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